• Samedi 11 Décembre 2010 à 12h43 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    AMOUR TOUJOURS

     

            Un hélico vient de se poser sur le terre- plein derrière la tour, possible qu'il ait déposé un sac de courrier

                                                        

       Plus personne ne travaille, il y a effectivement du courrier, alors tout le monde tourne en rond, Le vago ( vaguemestre ) est parti conduire le courrier officiel, celui des officiers, celui des sous officiers et ensuite ce sera l'appel des noms des hommes.  Toutes les conversations sont basées sur cette attente.  du genre  < Cela fait un mois que je n'ai pas de nouvelles de ma petite chérie, tu crois que je vais en avoir > < probablement, tu sais bien qu'il n'y a pas de convoi quand il y a des opérations dans le secteur, et que les hélicos ont d'autres missions >

    Voilà il l'a sa lettre!!!, et pour moi, j'ai été appelé sept fois, elle m'a écrit tous les jours et elles viennent d'arriver en paquet. De belles enveloppes longues portant au verso le code des amoureux MBBSTBA mille baisers sur ta bouche adorée, ornées d'une splendide empreinte de lèvres, très joli décor pour une lettre, mais quand on en voit passer sept, les copains commencent à charrier, assez moqueurs, surtout ceux qui n'ont pas de courrier. Les autres partent chacun dans leur coin avec leur trésor sur leur coeur

    Je rentre à la piaule pour au moins lire une lettre, et ranger les autres en attendant de pouvoir les ouvrir toutes. C'est écrit sur du papier fin et en double copie, donc cela représente Huit pages de témoignages d'amour, d'érotisme et d'évocations de nos merveilleux moments d'abandon.

    Celui qui attendait sa lettre, est assis sur son lit, le regard fixé sur la photo de sa belle, et d'un geste vengeur il la déchire et les morceaux jetés à la poubelle. C'est la rupture, le temps qui passe, l'ennui, la lassitude, les tentations du monde qui continue à vivre, et l'abandon du petit soldat des djebels. Sur les caisses à oranges qui servent de table de nuit, il y a dans un cadre la photo de la belle qui attend le retour de son compagnon.

    Je réponds dès que cela m'est possible mais globalement car lettre après lettre ce serait la même prose. J'épanche du mieux possible le manque d'amour provoqué par la séparation et ma tendresse se mèle à la sienne et la rejoint en pensées voluptueuses par delà l'océan

    Les empreintes de lèvres au rouge sur mes enveloppes ont donné des idées à certains de mes compagnons d'armes. Ne sachant pas écrire on m'a demandé de faire des lettres pour envoyer à la petite qui attendait au Pays, le retour de l'aimé. J'ai accepté en employant les mêmes termes que ceux de mes propres lettres. A la lecture ils en ajoutaient et cela devenait de véritables appels des corps martyrisés par ce manque d'amour.

    Quand la réponse arrivait, elle était souvent une communion totale d'un couple séparé, mais dont les pulsions s'exprimaient par des mots simples et crus.

    Il me semblait que je recevais un peu moins de lettres, ce qui se comprenait car le sujet s'épuisait, Mais ce qui attira mon attention est que je trouvais certaines expressions que nous n'avions pas eu l'habitude d'employer, et quand il s'agit d'amour ou de caresses cela provoque une interrogation, une angoisse et l'installation de doute.

    Je n'en faisais pas état dans mes réponses mais je me sentais assez gêné de lire des choses qui me semblaient écrites pour un autre.

     

      

    Tags associés : Amour

    Jeudi 06 Janvier 2011 à 12h23 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    ALGERIE

     

                                                                           

      LA    MUSULMANE

                                                                  Il est 14 h, une route étroite monte en pente douce vers la ville qu'on aperçoit le bas.
        C'es l'Algérie, en plein été 40 à l'ombre, mais pas d'ombre.
        Le chemin est désert, d'un côté une plantation anarchique de cactus géants, de la hauteur d'un homme, de l'autre, du sable,des cailloux,de la pierre, de la poussière ocre
        Le soleil inonde ce chemin, la chemise colle à la peau, les gouttes de sueur ruissellent.
        Chaleur écrasante, pas un nuage, aucun bruit que celui des criquets.
        Deux soldats avancent, traînant les pieds, moi derrière je progresse encore plus nonchalant.
        Soudain descendant ce chemin, un homme marche d'un bon pas, derrière à distance  respectueuse comme le veut la coutume, une silhouette, tout de blanc vêtue, voilée, marche d'un pas léger.
        Mes deux compagnons, forts de leur bêtise, lancent quelques quolibets, de mâles en manque, et s'éloignent.
        L'homme me croise en m'ignorant.
        Et là, un sentiment jamais rencontré me saisit.
        D'elle, je ne voyais que ses yeux
        Des yeux qui sont toujours magnifiques, car seules possibilités de l'expression de la beauté!  Ils sont maquillés et expriment à eux seuls, des sentiments, des désirs, ou même le reflet de l'âme.
        Nos regards se sont fondus, sans pouvoir se détacher.
        Ni elle, ni moi, n'avons ni pu, ni voulu, rompre ce contact.
        C'était du reste impossible, une osmose totale.
        Il y avait pénétration, acceptation, retour, insistance et affirmation.
        Juste à ma hauteur, une fine main, belle comme celle d'un ange, au poignet délicat, cerclé de bracelets ciselés, et finement travaillés.
        A écarté d'un geste élégant; Ce voile qui cachait un visage d'une sublime beauté.
        Et un magnifique sourire m'a été offert.
        Un sourire chaleureux, heureux de me faire ce plaisir, un sourire qui n'avait rien de méprisant, mais au contraire, tout en douceur, et en accord avec ses yeux.
        Puis le voile s'est refermé.
        Qu'a-t-elle, voulu me dire ?
        Depuis que j'y pense, je l'ai interprété de mille façons
        Mais la plus logique est,  je pense:
        Tu veux me voir? Tiens regarde
        Vois, comme je suis jolie.
        Regarde et souviens-t-en, toute ta vie.
        C'est la seule explication, car depuis, je n'ai jamais oublié.
        Pourquoi, m'a-t-elle fait ce don gracieux, gratuit et charmant ?
        Qui était-elle? Qu’est-elle devenue, ou est-elle, que fait-elle?
                                         Mystère

     

                                                           HAMAR

                               

                           


    C'est tout à fait normal que l'on aime son pays natal, mais pour moi c'est un autre sentiment puisque j'en suis étranger.
    Quand on arrive dans un pays que l'on ne connaît pas, on découvre:
    un environnement différent
    Des coutumes différentes et des gens que l'on considère comme hostiles ( cause de guerre d'indépendance >
    puisqu'ils sont impliqués ( partisans ou non )
    ( volontaires ou obligés )
    risquant leur vie de toutes façons quoi qu'ils fassent
    Ils sont otages d'un côté comme de l'autre
    < si tu ne parles pas > tu risques de mourir
    < si tu parles > ce sont tes frères qui te tueront >
    Alors quand on comprend ça, on est à plaindre ce peuple qui souffre
    Et on comprend mieux les choses
    On s'adapte aux circonstances
    On vit au milieu des gens
    On s'arrange pour que la vie ne soit pas trop difficile en participant dans la mesure de ses possibilités
    On se fait des amis ( Hamar ) qui m'offrait le café le matin à la garde
    Il demandait si on n'avait pas du linge à laver
    Dans ces cas là, c'était sa mère et ses soeurs qui le faisaient
    On le payait en boite de conserves, sardines et autres.
    Alors Hamar était-il < un traître à son pays ? >
    Non pas du tout
    Car les boites de conserves, ce n'était pas pour lui, elles partaient dans des musettes aux maquis.
    Comme les cachets qu'il me demandait parce qu'il avait mal à la tête
    < mais il avait souvent mal à la tête >
    Alors je suis retourné chercher un verre d'eau et un cachet et j'ai dit
    tiens Hamar bois ça va te faire du bien.
    Il a saisi que j'avais compris.
    Alors était-il un traître vis à vis de moi ?
    Non, car il n'avait pas d'autre solution que d'obéir aux ordres pour la sécurité de sa famille et de sa propre sécurité.
    On vit alors dans ce village et avec ses habitants
    La galette au miel que l'on mange tous les matins 0.10 centimes de francs de l'époque
    Le cawa bu au café maure 0.10 centimes également
    Un paquet de cigarettes tunisiennes valait 70 cm pour vous donner une idée
    Les oeufs frites que l'on allait manger ( cause un peu saturé de manger du mouton )
    Et donc la vie dans le village continuait
    Avec < les séries de piqûres que l'on allait faire dans les mechtas >
    Les soins que l'on donnait
    < trois femmes qui étaient brûlées à cause d'une explosion d'un réchaud à alcool .
    Que nous allions chercher avec l'ambulance
    Car il n'était pas question qu'elles traversent le village < la coutume l'interdisait >


    Ensuite les promenades dans le village, dans le bois
    Les courses avec les tortues d'eau au bord de l'oued

    Le match de football entre les jeunes du village et les militaires.

    Voilà comment on arrive à aimer un village où l'on y vit pendant un an, et les gens qui y habitent


     

     

    Tags associés : Algerie

    Dimanche 01 Mai 2011 à 13h20 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    DESTIN

     

                                                               DESTIN  

    Le courrier vient d'arriver, je n'ai qu'une lettre et c'est celle de mes parents, qui m'expliquent comment ils ont du prendre la décision, de renvoyer, celle qu'ils avaient accueillie comme leur belle fille et qui trahissait leur confiance.Elle était tout pour moi et était devenue de ce fait, aussi tout pour eux.

    Depuis que nous sommes là, les photos sur les tables de nuit ( en caisses à oranges ) disparaissent les unes après les autres.L'absence est pénible pour les amoureux. Les filles au pays se languissent et le petit bal du samedi soir, comme les messages d'amour par le biais de la radio, ne calment pas leurs désirs.

    C'est à mon tour de sortir cette magnifique image de son cadre, d'en faire des menus morceaux à mettre à la poubelle. C'était le vent du désert qui soufflait sur mon coeur, le même qui en ce moment rendait l'atmosphère irrespirable.

    Je sors pensant calmer ma douleur, et  mais c'est difficile, l'air est chaud et étouffant, je vais au mirador, et là bas aux confins du plateau je vois une colonne noire qui monte vers le ciel. Elle se déplace lentement, c'est une sorte de tourbillon géant qui avance inexorablement. Je retourne à la chambrée me mettre à l'abri,et soudain c'est l'évènement.

    Le nuage de poussières entre par tous les orifices, et tourbillonne dans la chambrée, on est étouffé, ne on ne peut plus respirer, une seule solution est de s'acroupir, de saisir le cheich qui était, encore une chance à portée de la main, et de ce fait, se protéger les yeux et pouvoir un peu respirer à travers le tissu, c'est le véritable vent du désert qui passe chargé de toutes le poussières et du sable recueillis sur son passage

    La porte a été arrachée de ses gonds, la poubelle a été soufflée , son contenu éparpillé et mes lambeaux de papier  sont partis en emportant mes derniers souvenirs.

    Me voilà seul et d'une façon tout à fait inattendue. Suivant les explications des personnes l'avaient vue, mal se tenir avec un petit voyou bien connu pour sa paresse et mêlé à des histoires louches. Sérénades et mandoline, je comprends alors pourquoi dans une de ses dernières lettres, Nicole faisait tant d'éloges au sujet d'une chanson en vogue sur le thème du bambino.

    Mes parents après vérifications des faits ont dû prendre la décision pénible de la laisser mener sa vie comme elle l'entendait et donc de la prier de quitter notre famille. Même si ça m'est difficile, je ne peux qu'approuver leur décision, qui est  de me protéger.

    Du reste son aventure n'a pas été bien loin, dans des petites villes tout se sait rapidement..Deux jolies filles qui dans un  hôtel borgne, vendent du plaisir à leurs clients ne pouvaient pas espérer faire une longue carrière dans la prostitution.La police a fait le necessaire.

    Je suis donc désormais, seul, lamentablement seul ,et si loin de chez moi

     LA COUPURE DE PRESSE

     

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    Tags associés : Destin

    Mardi 30 Août 2011 à 16h51 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    MAINTENANT: seul avec mes pensées

    Je dois réfléchir, ne pas me laisser gagner par une mélancolie destructrice, faire un point fixe et envisager mon avenir sans mon amour perdu. La vie doit continuer, il n'est pas possible d'oublier, mais il ne s'agit pas de s'enfermer avec son chagrin mais surmonter et continuer à s'assumer.

    A l'arrivée du courrier, alors qu'avant j'avais trois ou quatre lettres, je n'ai plus maintenant que celles que mes parents m'envoient, avec toutes les recommandations nécessaires à mon soutien.

    seul, désormais

     

     

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  • Commentaires

    1
    chantalou16 Profil de chantalou16
    Mercredi 14 Novembre 2012 à 18:37

    Toujours intéressant à lire, houps mais depuis hier c'est décentré, quoi que tu à fait, heinnn ?

    2
    claudeartiste Profil de claudeartiste
    Jeudi 15 Novembre 2012 à 20:27

    bonjour Chan


    je n'ai rien fait du tout, je n'ai pas eu le temps de venir sur l'ordi aujourd'hui


    je pense que tu veeux parler de l'article du journal, c'est un fait il n'est pas bien en face


    mais je ne vois pas comment le redresser

    3
    claudeartiste Profil de claudeartiste
    Jeudi 15 Novembre 2012 à 20:46

    Il y aurait peut être une solution c'est de supprimer la page et de la refaire


    mais c'est du travail il faudra en recommencer plusieurs, quand j'airai le temps je vais zoomer pour voir si on peut lire convenablement      bonne soirée

    4
    chantalou16 Profil de chantalou16
    Vendredi 16 Novembre 2012 à 04:21

    Bonjour claude, non tu ne recommence rien, tu clic sur l'article et ensuite tu clic sur l'icone pour centrer les textes, et voilà, bonne journée à toi

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