• Mardi 19 Février 2008 à 17h17 dans Blonde tu etais1 commentaire(s)
     

    LE REMPART COMPLICE

    le rempart domine les pentes d'où par le jardins et ruelles, escaliers et. grimpettes on descend vers la ville basse.
    Ce mardi matin, une silhouette à l'imper rouge était à admirer le paysage.
    Elle m'attendait, m'espérait.
    Que faire ? résister à l'appel de mon coeur, qui battait très fort dans ma poitrine,
    difficile, elle était si belle,
     tentatrice les cheveux au vent à contempler le panorama
    Je la voyais du bureau ou je me trouvais et mes collègues m'incitaient à la rejoindre.
    Je me trouvais partagé entre ces divers sentiments
    Il faut dire que je me méfiais énormément des emballements de mon coeur.

    J'avais eu déjà de nombreuse déception et pourtant qui n'étaient pas de ma faute.

    Je me suis fait remplacer pour ma permanence, et je l'ai rejointe, elle s'est retournée , les yeux plein de larmes et  s'est serrée contre moi, mais je n'ai pu la prendre dans mes bras, au contraire j'ai du la repousser.
    Car il n'était pas toléré qu'un militaire en uniforme, n'ait pas une tenue correcte.
    Je l'entraînais dans la première rue où je pensais n'être pas vu, et je lui donnais rendez-vous pour le soir quand je porterai le courrier à la poste.
    En effet mon travail accompli, je pouvais me permettre une certaine liberté, mais toujours en dehors des espaces publics, ce qui ne manquent pas dans Laon, de par ses ruelles et ses jardins nombreux et peu fréquentés  pour gagner la sortie de ville, les grimpettes ou les escaliers.
    Le soir à ma sortie de la poste,elle m'attendait et nous avons gagné les ruelles où je n'avais pas de crainte de rencontrer des patrouilles, des militaires, ou des collègues de travail.
    Son intention était de me faire comprendre, qu'elle n'avait fait rien de mal en allant au bal.
    Chose que j'ai compris facilement mais où jétais déçu, c'est que c'était sans moi, alors qu'en se quittant on s'était promis de penser à l'autre à chaque instant. Il y avait là un reniement de serment.
    Ses baisers langoureux étaient sensés me faire oublier ce petit désagrément et elle a réussi, perverse enjoleuse.
    Je lui annonçais que je ne pourrais pas la voir cette semaine, ce n'était pas par punition, mais par obligation de travail.
    J'avais : Les Ricains à m'occuper
    manoeuvre générale
    des paras avaient sauté au delà de la Meuse, ils devaient rentrer par leurs propres moyens à leur base de Laon/Couvron,les troupes de la subdivision, et la gendarmerie devaient les intercepter
    J'étais de service opérationnel.
    Elle passait tous les jours devant notre établissement, le coeur battait très fort, mais je ne pouvais pas m' absenter.
    Celà devait se terminer en fin de semaine, je pourrai donc la revoir dès lundi.

     
    Débarrassé de mes obligations, je reprenais mon service normalement. Et à la sortie de la poste, elle m'attendait et m'annonçait une nouvelle inattendue . Ses employeurs étaient partis pour quelques jours, elle restait pour soigner le chien, et me proposa de la rejoindre le soir. Assez surpris, il me fallait pour ça demander une permission de nuit, car autrement  ( en permission de spectacle ) il fallait être rentré à minuit. Est-ce que j'allais pouvoir l'obtenir? pas si sûr . 
    je l'ai obtenue relativement facilement, par le commandant du deuxième bureau.
    Celui a qui j'avais rendu service en le remplaçant dans le service .
    La nuit, où de permanence, il fallait mettre la sécurité en place pour la navigation d'un convoi d'essence, comme je l'ai expliqué dans la séquence.
    Le petit bal d'Orly

    Tags associés : rempart, complice

    Mercredi 11 Février 2009 à 17h19 dans Blonde tu etais2 commentaire(s)
     

    ET MOI QUI Etais-je

     

                                                                   

                             

                                   

                                                                                                                                                                 

                                                               
                                                
                                           

     

     

     

                                                                     

     

     

     

                                     

                                                       ET  MOI  QUI  ETAIS-JE

     

                                                                     

    http://www.cirquestephanezavatta.com/chapiteau.htmhttp://www.prodimarques.com/sagas_marques/dop/dop.php

     



                                                                                                                                
      images

           http://www.prodimarques.com/sagas_marques/dop/dop.php     

        Sorti du collège, pas de travail, cours du soir en comptabilité et sténodactylographie, j'avais trouvé une opportunité pour sillonner La France en tant que représentant de marques.

        Zoo Circus, Radio Circus, avec Zappy Max et Marcel Fort.

        Mon Savon, Dop Dop Dop.

     l'instar de "Ploum-Ploum" qui, de ville en ville, fait chanter aux Français un hymne à la gloire de Monsavon, le "magicien" Merlin propose d'associer un cirque au grand orchestre du Crochet. Son nom : Radio-Circus. Toute la publicité est axée sur DOP et sa nouvelle formule en tube : DOP crème. Preuve du succès, le Crochet devient le "Crochet DOP". Le chapiteau s'ébranle en 1948 et jusqu'en 1957, la France sera sillonnée chaque jour par le Radio Circus

     

        Je devais précéder ces entreprises quelques jours avant leur arrivée dans une ville et placer des produits de grande consommation, tout en décorant les vitrines des commerçants avec les publicités de ces marques.

        J'avais pour cette raison passé mon permis de conduire, et mis mon dernier argent pour celà.

        Mais ça ne s'est pas concrétisé, car handicap < non dégagé des obligations militaires >

        Il fallait donc trouver autre chose

    Alors une proposition en représentation produits alimentaires pour le bétail.

    En vélo, pas l'idéal mais il fallait essayer

    Premier client: une grand-porte ouverte, la ferme au fond, au milieu un tas de fumier fumant et odorant et des flaques d'eau mélangées à du purin.

    Le bon gros cultivateur,à la porte de son étable, me regardait progresser, sautant de droite et de gauche, petites chaussures à semelles fines, bas de pantalons retroussés.

    Casquette sur l'oreille et mégot à la bouche, il me jaugeait et se demandait ce que pouvait bien venir faire cet intrus.

    < produit recommandé par le ministère de l'agriculture >

    Il n'avait rien à faire de ce ministère, qui soi-disant recommandait n'importe quoi.

    Du reste il ne pouvait pas faire d'affaires, c'était un serf moderne, la coopérative lui achetait ses produits et il était payé en semences et en aliments, pareil pour le lait, il vivotait de la vente de menus produits comme des volailles ou des oeufs.

    Second client

    Une grande cour et au milieu cette fois un magnifique parterre de fleurs, l'agriculteur est rentré en a fait trois fois le tour dans sa Jeep de surplus militaires et s'est arrêté à ma hauteur.

    < c'est pourquoi ? >

    < combien par trente tonnes > moi qui pensais en proposer quelques sacs, j'étais bien en peine de lui répondre .

    J'ai vite compris après un mois d'essai, et n'ayant pas vendu le moindre kilo, qu'il vallait mieux que je fasse autre chose.

    Ce qui s'est présenté, pas du tout dans le même domaine, mais qui par contre me convenait bien mieux.

    Et cette fois, je pouvais beaucoup  mieux développer ce sujet, dans les longues conversations entrecoupées de baisers, que nous avions ma tendre amie et moi .

    J'étais tout à fait à l'aise et qui me permettait de sublimes explorations " en professionnel ".

    Du reste ça la passionnait et elle se prêtait gentiment au jeu avec participation

    J'étais devenu représentant de fabrique en lingerie fine, bonneterie, bas et chaussettes, soutien-gorges, petites culottes et autres articles.
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    A 18 ans, j'avais à visiter sept départements par les trains et transports, et cela deux fois par an, collection oblige

    J'ai dù apprendre à présenter des bas, à en connaître les dimentions, la finesse en deniers, la difference entre des indémaillables, des nylons, et mettre en transparence sur la paume de la main, afin de faire apprécier la délicatessse des tonsMes premiers pas de VRP dans ma jeunesse de mes 18 ans ont été en lingerie, pour des patrons juifs qui m'ont toujours respecté ( difference avec certains français )
    Ils ont éssayé de me maquereauter des commissions, mais j'ai toujours été payé relativement honnêtement ( ce qui n'a pas été le cas non plus de certains français < des méthodes bien à eux il est vrai >
    Je prenais une commande de 20 chemisiers
    Ils en envoyaient 200 au client, qui bondissait sur son téléphone pour hurler
    < pas grave du tout c'est une erreur, on ne vous facturera que les 20 commandés >
    Vous conservez les autres, et vous les rendrez quand notre représentant passera pour la prochaine collection, on vous reprendra ce qui ne sera pas vendu et vous facturerons à ce moment pour le soulte >
    Le client n'avait plus qu'à promotionner pour en vendre le plus possible, et ça lui évitait d'en commander ailleurs
    J'étais payé de mes 20
    Pour le restant c'était demie commission ( ce n'était pas moi  qui les avait vendus, bien que ce soit le client que j'avais fait ))Mais ils m'ont mis le pied à l'étrier, et mon patron arrivait de Paris le matin à 8 H chez moi
    < sans me prévenir, je n'avais pas intérêt à être encore au lit >
    Il m'embarquait dans  < sa Lincoln > une voiture américaine véritable pullman roulant
    et visite de la clientèle ( repas restaurant de luxe ) pour moi habitué au sandwich et retour le soir du plus loin de mon secteur dans les deux heures de route, soit à la maison pour 21 h
    < le temps en plus d'enregistrer les commandes  ( soit 10 fois ce que j'étais capable de ramener > "  evident "
    Il gonflait le prix de son tarif pour ensuite faire des remises < de patron > que moi je n'étais pas habilité à faire
    Je reviendrai sur ce domaine qui est très riche en incidents de toutes natures

     

                                                    

       
     

                                                

     

     

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     Incidents dus à mon jeune âge, à mon inexpérience du métier, mais également à une méconnaissance totale de la femme dans ses réactions.

     

    J'avais à faire dans ces magasins de luxe à des commerçantes d'une certaine classe, parfumées, maquillées des yeux aux ongles de pieds et qui me voyant entrer avec mes deux grosses valises avaient bien l'intention de m'expédier le plus vite possible.

    Je les amusaient de par ma gaucherie, mais mon sourire et mes manières de garçon bien élevé, faisait que l'on acceptait de me consacrer quelques instants.

     

    Ce fut le cas dans un magasin d'une petite ville coquette de la Somme. Je présentais ma collection, et elle contenait, des faux seins en mousse ainsi que des faux tétons, arrivé à ces articles, la commerçante me demande si ça se vend bien. La réponse fut immédiate, naturellement et il faut que j'ajoute : il y a plus de femmes qui en portent que l'on peut croire . C'était la grosse erreur .

     

    Donc si je comprends bien me dit-elle, vous estimez qu'une femme est plus jolie habillée que nue. Vous changerez d'avis mon jeune ami .

    J'ai plongé la tête dans ma valise afin que l'on ne voit pas le rouge de ma confusion et je suis reparti, comme j'étais venu . Sans rien vendre .

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    Dans un magasin très chic de Douai, la commerçante me dit qu'elle ne peut s'occuper de moi maintenant.Est-ce que vous pouvez revenir pendant l'heure du déjeuner nous serons plus tranquilles pour regarder la collection.

    Rendez-vous pris pour 13 h. Elle m'attendait et m'ouvre la porte. Nous nous mettons au travail . Je présente mes articles de collection dans la gamme de ses activités . Les bas sur le dos de ma main comme je vous ai expliqué, nous passons aux déshabillés de nuit transparents, les jupons très à la mode de ce temps, et nous arrivons à la collection de soutien-gorge.

    Un modèle semble retenir son attention, elle le détaille sous toutes ses coutures, regarde en le posant devant sa poitrine, l'effet que ça pourrait donner et me pose une question que je n'attendais pas.

    Est-ce que je puis l'essayer ?  En principe par mesure d'hygiène ce n'est pas une pratique courante, mais en fait rien n'interdit formellement d'accepter. Après avoir expliqué que c'était une faveur, je donne mon accord.

    Elle prend donc le modèle, pour aller l'essayer dans le salon qui jouxte le magasin, et qui communique par une double porte-fenêtre ;  

    Elle me dit < attendez-moi là  !!!! 

    Sagement j'attends donc en rangeant quelques articles dans ma valise . Mais c'est à un merveilleux spectacle que j'assiste . Elle enlève son chemisier, et le soutien- gorge qu'elle portait et apparaît demi nue . J'étais malgré moi au premier rang, car ça se passait devant un immense miroir qui me renvoyait cette charmante image . Probablement que celui qu'elle portait, et qu'elle venait de quitter la comprimait et n'était pas confortable, car elle se massait le globe du sein gauche, ce qui pouvait se comprendre, mais ses doigts enserraient d'un mouvement tournant , le téton que je voyais durcir, et son geste de tirer comme pour l'allonger devait selon moi donner des sensations bien agréable. C'est ensuite le second sein qui recevait les mêmes câlineries . Mais où il n'y eut plus d'interrogation, c'est quand ses deux mains agirent ensemble dans de sublime caresses enveloppantes . Et ce qui était le plus érotique était de voir de longs ongles peints de couleur mauve effectuer des mouvements circulaires effleurant les aréoles, pour terminer leur course en se plantant comme des pointes dans le milieu des tétons.

    Je sentais le désir qui montait en moi, et je pensais à lui demander si je pouvais l'aider pour cet essai  < MAIS >

    Elle m'avait dit < attendez-moi là !!!

    Alors je ne savais pas quoi faire . Si je n'agissais pas, possible que j'allais décevoir. Et si j'agissais et bravais l'interdit . Il se pourrait que ce soit considéré comme une agression sexuelle, avec toutes les conséquences qui pouvaient s'en suivre . Eventuelle plainte, et perte de mon emploi .

    J'ai donc attendu, qu'elle ait terminé son exhibition, qu'elle soit revenue, habillée dans le magasin; Pour m'entendre dire que ce modèle n'était pas mal, mais que pour l'instant elle avait des arrivages récents et que nous pourrions en reparler lors de mon prochain passage . Au passage suivant, il n'y eut plus d'essayage, pas plus que de commande .( Probablement que j'avais eu tort de ne pas avoir osé ) .

    D'autre part  il s'était passé un problème avec ma direstion. Une cliente s'était pris le bout de sein, dans la fermeture à glissière d'un soutien gorge d'allaitement? C'était pourtant bien protégé. Celà devait être signalé et si possible y remedier. Je suis allé à Paris, mais je n'ai pu voir que la secrétaire,le patron étant soi-disant absent. Je n'ai pas été assez souple avec elle, ne lui ai pas donné toute la valeur qu'elle attendait. Elle m'a répondu que la cliente n'avait qu'à faire attention et que l'on ny pouvait rien. Mais de retour j'avais ma lettre de licenciement pour insuffisance de production. Ce que je n'avais pas pris en compte, c'est que la secrétaire étant la maîtresse du patron, elle faisait la pluie et le beau temps dans la Maison.

    Et voilà la triste déconvenue d'un jeune commercial inexpérimenté en lingeries fines. Mais si cet exhibitionnisme lui a apporté du plaisir, j'ai conservé un souvenir agréable de ces instants de charme. Et j'ai toujours , soigné mes ongles, taillés légèrement en pointe, afin d'être opérationnel dans certaines circonstances . Je n'ai du reste jamais été déçu du résultat obtenu.

    J'allais pouvoir me rendre compte du bienfait de ces pratiques, car une de mes premières tendres amies , étaient très friande de les dispenser, comme de les recevoir. Griffures, morsures, pincements étaient de son registre amoureux. En fait Domi ( comme elles se faisait appeler ) ne prenait du plaisir que dans le < sado/ masochisme )

    Devoir porter un col roulé en plein été, pour cacher les suçons est assez remarqué.

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  • Mon autre référence juive

     

    C'est une charmante copine

    Magnifique chevelure noire de geai, jusqu'au milieu du dos, teint mat, yeux splendides, petits seins mignons, ventre bien décoré de son triangle frisé, bouche pulpeuse avec lèvres épaisses rouge cerise, nez busqué mais pas difforme.

    Fille de bonne famille

    Mais Parents morts en déportation, élevée par sa grand-Mère

    < Pas n'importe qui, l'ancienne interprète du maréchal Joffre >

    Je suis allé les voir à Paris, magnifique appartement dans un quartier chic, la rue Condorcet.

    Mais

    Je n'avais qu'un imper râpé, des chaussures aux talons éculés, un métier à tirer des sonnettes.

    Je n'étais pas le gendre rêvé (on visait pour elle au minimum, la valeur (médecin)

    Et l'on reste dans la communauté< Passez votre chemin, mon garçon >

    Merci beaucoup, madame vous êtes très aimableMais je n'ai aucun ressentimentC'est la vie, le destin en quelque sorteOn l'appelait Vicky ça faisait chic_ car Victoria ça faisait tocJe suis retourné quelques années plus tard pour la retrouver

     Ce n'était plus la même situation, plus de rue Condorcet, mais un appartement dans une cour très loin dans la rue de la Chapelle, et je n'ai pu la voir, absente elle faisait de vagues études de puériculture

    J'ai eu l'occasion des années après de voir une amie commune, ayant demandé de ses nouvelles, elle aurait mal tourné après la mort de sa grand Mère, et aurait fini sur le trottoir

    Chose que je n'ai pu croire

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    Fernande , jolie et gentille Luxembourgeoise 

     

     

     Est arrivée en vacances, une jolie fille Luxembourgeoise, délurée à l'accent charmant.

    Elle n'avait pas froid aux yeux, suivant l'expression et embrassait divinement d'après l'avis de copains qui en avaient bénéficié.
    Elle avait un liste de ses amies qui désiraient des correspondants français.Comme j'étais très intéressé et toujours en manque d'affection j'étais de suite postulant.

    J'avais déjà deux correspondantes, une Américaine, Miss Bonnie Lee F...de l'Utha, la reine du rodéo.Nous nous écrivions en Anglais, comme pour l'autre, une Anglaise de Manchester Miss Diana M...., mais les échanges étaient assez moyens. J'avais également fourni par la JEC, un bon copain Denis C..., handicapé moteur, qui me parlait de son Pays le Béarn et de ses activités. C'était bien, mais il est décédé. Son frère, prêtre m'a écrit pour m'en prévenir et aussi pour me remercier, d'avoir apporté un grand bonheur de par cette correspondance. J'avais donc fait une bonne action sans m'en rendre compte.

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    J'ai donc écrit le premier à cette petite et mignonne Luxembourgeoise, et par retour du courrier, j'avais photos et détails sur sa vie de lycéenne. Nos échanges prirent rapidement le chemin de la tendresse et de plus en plus nous avions l'envie de nous voir, de nous serrer l'un contre.

    Nous avons convenu d'un rendez-vous à Bruxelles, j'y avais possibilité de loger dans un hôtel du frère d'un ami de France. Elle viendrait de Luxembourg, par le train et j'irais la chercher à la gare.

    J'ai pris le train ici à 0 heures en direction de Lille, à cette époque il n'y avait pas le TGV, on était mieux desservis par les rapides et les express, un train postal Lille/Paris et un Paris/Lille s'arrêtaient en gare. Ces trains étaient constitués de nombreux wagons postaux dans lesquels des employés triaient le courrier, qui posté le soir serait distribué le lendemain matin dans ces villes et périphériques. Mais il y avait quelques voitures de voyageurs. Des endormis qui regagnaient leur capitale, beaucoup de militaires en permission, quelques voyageurs sans bagages ou des filles de joie à l'allure désabusée. Mais à l'arrivée en gare de Lille vers 1H30, pas de train pour Bruxelles avant 7 heures .Je suis rentré dans un des bars ouverts la nuit, en face de la gare, et j'ai fait comme les autre, j'ai attendu. Il y avait un groupe de musiciens, un orchestre qui avait animé une soirée, et qui rentraient sur Paris. Ils n'étaient pas près de dormir, mais c'était une habitude, et leur conversation était très animée. J'ai appris pas mal de nouveautés sur les musiques à la mode, c'était passionnant. Café, croissants frais et départ pour la gare.

    Une grande gare dans le petit matin, c'est une ambiance de gens qui rentrent, et d'autres qui partent. Dès que mon train fut annoncé, je suis monté et je n'avais plus encore une fois qu'à attendre; Puis ce fut les paysages de Belgique qui défilaient, peu de changement en fait, à part des différences de couleur sur les barrières et panneaux, de changement de son des sonneries au passage de notre train .Enfin entrée et gare, ralentissement, ouverture des portes, un quai, un autre air à respirer, Bruxelles. J'y étais et je me sentais un étranger, ce qui m'a beaucoup intimidé. Ces annonces haut parleur en deux langues. Je suis venu pour rencontrer ma mignonne Luxembourgeoise, alors j'avais le coeur léger, mais encore s'armer de patience, car elle n'arriverait que vers 11 heures, quelques heures d'attente encore.

    Enfin le train est annoncé, et la voilà, petite, mignonne, souriante, la fraîcheur de sa jeunesse, dans le bras l'un de l'autre, très intimidés et toutes ces belles phrases prévues à échanger qui restent bloquées, ça va passer, le temps de prendre son bras et de sortir de la gare, comme un vrai couple d'amoureux.Trouver un petit restaurant pour déjeuner, en tête à tête, et s'aimer.

    Nous sommes allés au cinéma, un film en Flamand sous titré en Français. Je ne puis pas dire de quoi il s'agissait, car comme j'explique par ailleurs, nous nous sommes prodigués ces adouceurs, et quand nous sommes sortis, c'était comme deux amants complices

                           

    Nous nous sommes promenés la main dans la main, nous sommes montés au Cinquantenaire par le tram, au retour ce n'était que des couples qui s'embrassaient dans ce wagon, des militaires qui rentraient de permission, et nous qui n'avions donc aucun complexe à avoir.

    Je suis allé la reconduire à la gare, accompagné sur le quai jusqu'au départ de son train, les yeux humides et le coeur serré. Les quais de gare sont vraiment omniprésents dans ma vie.

    Nous avons continué à nous écrire, je lui ai demandé, si je n'avais pas été trop entreprenant ou alors pas assez, et la réponse était : c'était bien à la limite pas assez. Elle voulait donc de l'amour, mais en une première rencontre ce n'était pas facile. Nous avons continué à nous écrire, mais nous ne nous sommes pas revus, à cause de la distance et des frais que ça occasionnait.

    Quand j'ai été appelé pour mon service militaire, je comptais recevoir un soutien de mes correspondantes, mais chose étrange, les sources se sont taries; Probablement que leur vie avait changée et qu'elle étaient aimées dans leur environnement?

    De ce fait, je me suis retrouvé bien seul. C'est la vie.

     

     

    ADOUCEURS

    C'est un mot qu'il y a lieu de créer en provenance de Ado douceurs, devenant         <Douceurs > car les rapports amoureux de cette époque, n'étaient pas du tout les mêmes que maintenant.

    Les moyens contraceptifs, n'existaient pratiquement pas, et de toutes façons n'étaient pas utilisés. Il y avait bien sûr des maladies vénériennes, mais rien à voir avec la contamination du sida.

    La prostitution était reconnue, ces réalisatrices des désirs étaient cartées et devaient se présenter régulièrement à des visites médicales pour pouvoir continuer leur activité. Mais pour les jeunes, leurs prestations étaient au dessus de leurs moyens, d'autre part, il y avait ce problème de loi < détournement de mineur > ou < incitation de mineur à la débauche, ce qui faisait une restriction dans ces échanges.

    Il était aussi de bon ton, qu'une jeune fille soit vierge à son mariage, mais surtout qu'en cas de maternité précoce, pas de possibilités d'interruption de grossesse. Ou alors dans des conditions de grands risques pour les patientes, et de suites judiciaires sévères,  pour les opérateurs.

    En ce qui concerne, d'éventuels rendez-vous que se donnent les amants dans des hôtels accueillants, ce n'était pas très facile non plus. Il fallait remplir une fiche, présenter des papiers d'identité, afin que ce soit répertorié sur un livre, que la police passait régulièrement consulter, alors pour les ados, pas simple.

    C'est pour toutes ces raisons que les adouceurs étaient très prisées. Il existe d'autres termes, mais beaucoup plus vulgaires, plus salaces, à la limite dégradants, alors que : quoi de plus naturel et charmant que ces couples jeunes se délivrent ces adouceurs sublimes.

     Et souvent ce n'était pas prévisible. Une sortie en car pour visiter un parc aux oiseaux rares ou des musées. Des affinités se créent parmi ces touristes, on mange ensemble, on s'isole à une terrasse pour déguster une glace. Et c'est tout naturel, que pour le retour on va s'installer à côté l'un de l'autre dans le fond du bus.

    Au départ la radio délivre sa musique et les lampes veilleuses sont en service. Ensuite tout devient calme, le chauffeur met la radio en sourdine et éteint les lumières, les premiers passagers, fatigués sommeillent.

     Les tourtereaux de même, mais l'un contre l'autre.Ce qui fait que lorsque la fille laisse aller sa tête sur l'épaule de son voisin, il s'échange de petits bisous gentils et discrets, qui se transforment souvent en baisers, de plus en plus passionnés et de plus en plus excitants entraînant des caresses exploratrices. Jusqu'au moment où de par ce geste dont j'ai toujours admiré l'élégance, la jeune fille permet qu'il n'y ait plus d'entraves à la poursuite de ces douceurs. C'est alors un vrai festival de tendresses jusqu'au summum de la libération des refoulements accumulés. Un grand bonheur qui s'intériorise pour mieux se savourer et c'est la béatitude qui ne se rompt ensuite par une recherche fébrile et toujours laborieuse dans un sac de femme,  de ce  mignon et féminin mouchoir que j'appellerais cyprinette. Ce terme me plait beaucoup, car je le choisis pour le rôle qu'il a à assumer, ce qui est assez vite fait du reste, comme la remise en état des pièces de sous vêtements qui avaient été déplacées. Tout étant remis en ordre, il reste une gentille intention, c'est de permettre à son voisin de connaître ce même bonheur.

    L'exploration est là, plus rapide car il n'y a pas à s'interroger sur l'opportunité de la démarche,  la présence du désir est des plus démonstrative. La main guidée n'a qu'à suivre le mouvement qu'on lui imprime. Et c'est l'extériorisation qui cette fois il faut réprimer par un baiser brûlant, car c'est l'aboutissement de ces agaceries qui libère ces désirs difficilement contenus jusqu'alors. C'est de nouveau un mouchoir qui  est utilisé dans l'instant ultime.

    Il n'y a plus qu'à se relaxer l'un contre l'autre, en pensant l'un à l'autre et à ces moments merveilleux qui viennent d'être vécus.

    On arrive à destination, on se dit au revoir, on s'embrasse passionnément, on promet de se revoir, on échange quelques fois les mouchoirs pour continuer à rêver. Mais souvent on se perdra de vue, il ne restera que des souvenirs affriolants.

     

     


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