• Lundi 29 Juin 2009 à 17h49 dans Blonde tu etais4 commentaire(s)
     

    AMANTS

     

     

    Dés la sortie du bureau, ma permission signée en poche, je suis parti en sifflotant (comme disait la chanson) je m'en vais revoir ma blonde.

    Une zone de résidences pavillonnaires, on sent de suite que c'est un quartier assez aisé. J'arrive à la porte de la maison après avoir traversé un jardin d'agrément, orné de magnifiques parterres.La porte s'ouvre et voilà ma tendre amie qui m'accueille, en parfaite hôtesse de maison, ce qui me donne le sentiment étrange, d'être le mari qui rentre chez lui, à la sortie de son travail. Le parfait foyer, apéritif entrecoupé de baisers de l'un, de l'autre, des mains qui s'égarent qui se rejoignent dans des caresse furtives. Une grande impatience de n'avoir plus rien à penser, que de nous aimer, d'unir nos corps comme des amants assoiffés de désirs.Un repas léger rapidement expédié, et à nous une longue nuit d'amour.

    Une petite chambre mansardée, simple mais arrangée avec goût avec des posters de chanteurs au mur, un petit cabinet de toilette, un lit, deux tables de nuit dont une avec un lampe de chevet et elle et moi enlacés. Sa toilette fut plus longue que la mienne et l'attente ne faisait que renforcer mon désir, qui se manifestait impérativement, il y a toujours cette petite interrogation, est-ce que ça va tenir?

                                   

    Solutionné immédiatement lorsqu'elle paraît nue comme une déesse mythologique de l'amour, parfumée, ses longs cheveux blonds peignés retombant sur ses épaules, et c'est pour moi qu'elle s'est faite si belle dans la simplicité de cette offrande

    Je n'avais jamais encore éprouvé la sensation d'un corps nu contre le mien, ce n'est pas du tout pareil que les caresses que l'on peut se prodiguer dans les rencontres et les ébats amoureux. Ce sont deux corps qui se fondent l'un dans l'autre et c'est un émerveillement d'en ressentir  la chaleur qui s'en dégage, d'apprécier au toucher la demande impérative d'amour total, et l'impatience qui se révèle par les soupirs énamourés.

    Blonde elle était, différence par rapport aux peaux bronzées, c'est une teinte difficile à définir, très clair tirant sur le blanc laiteux avec de mignonnes aréoles rosées, comme l'était du reste l'intérieur de ses lèvres bien dissimulées sous un soyeux triangle qui sous la lumière tamisée l'ombrait légèrement, mais qui était tapissé de fils d'or.

    Nuit d'ivresse si l'on peut qualifier de nuit ces instants merveilleux entrecoupés d'assoupissements après avoir exploité toutes les possibilités que nos corps nous accordent de bonheur et de libérations de nos passions. Assoupissements de fatigue, mais que le moindre frôlement réveille les corps qui ne demandent que de nouveaux jeux érotiques et qui ne se séparent que contentés et las. Ce n'est que lorsque le jour se lève que le sommeil nous emmène avec lui, tel que nous sommes enlacés et amorphes.

    Mais un militaire doit regagner ses quartiers,  c'est 6 heures le réveil, et le départ, les derniers baisers et les dernières caresses avant de se séparer.

    Seul dans une rue déserte alors que l'on croit la ville endormie, on se doute bien que derrière des fenêtres certains regards sont critiques et curieux.

    Toutes ces images repassent dans la tête alors qu'une pensée s'impose : ce n'est plus un flirt mais une nuit d'amants et de suite ce qui devrait être le comble de la joie, se ternit par des sentiments de responsabilités. Je ne suis plus complètement libre maintenant car c'est une situation dépendante, à moins ne n'avoir pas d'honneur, en cas de problème il faudra assurer

     

    Tags associés : Amants

    Mercredi 25 Novembre 2009 à 17h04 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    FAMILLE

     

    Dimanche prochain c'est un grand évènement, je suis invité par mon amie à la rejoindre dans sa famille pour faire connaissance de ses grands Parents, déjeuner et passer la journée avec elle. 

    Après le petit déjeuner, descente par le petit tram jusque la gare et le stationnement des cars, comme il y en avait un qui partait de bonne heure, autant le prendre, car le suivant n'était qu'en fin de matinée. 

    Alors en route pour passer une journée agréable en compagnie de ma tendre amie, avec une petite  

    <?XML:NAMESPACE PREFIX = V ?>    Angoisse, celle de pénétrer dans un foyer inconnu  à savoir comment j'allais être reçu, non  pas par elle, bien sûr, mais par sa famille. Car il faut dire que les militaires n'ont pas bonne réputation. On se méfie des ces garçons qui ne sont que de passage. Alors que pour des parents, ils pensent à l'avenir de leurs enfants, ce qui est bien logique. 

      Comme j'avais pris le premier car du matin, je suis arrivé de bonne heure, je ne pouvais pas aller chez ces gens aussi tôt. Je me suis donc promené, un bois situé sur une colline.

    Il faisait beau temps et soleil, j'étais vraiment bien dans ce sous bois, tout en marchant je pensais à la journée qui était devant moi, j'allais rencontrer les grands parents de mon aimée. 

    Mais au fait, lors de notre nuit d'ivresse je me suis rendu compte qu'elle n'était pas vierge. Elle avait fait tout pour éviter que je m'en aperçoive, contracter tous ses muscles du bassin ne sert à rien car la montée du plaisir fait tout relâcher. Après tout ça n'a pas une importance capitale, je ne le suis pas non plus, alors pourquoi y aurait-il des différences. Mais ça me fait réfléchir que si elle s'était fait remercier lors de son apprentissage de coiffeuse, c'est qu'il est fort possible que la jalousie de la patronne était fondée, c'est un peu désagréable de se la représenter se donner dans une arrière boutique,  ce n'est pas à elle qu'il faudrait en vouloir mais à un patron qui profite de sa position. Mais l'image que l'on se représente est désagréable 

     Perdu dans mes pensées je marchais lentement quand soudain, je m'arrête, devant mois à quelques mètres un serpent. Une couleuvre, non une vipère, le temps de l'identifier elle disparut, qui avait été le plus surpris, l'animal ou moi ?, pas facile de répondre. Mais je faisais attention maintenant où je mettais les pieds. Du reste j'arrivais à la sortie de ce bois et un sentier me permettait de descendre vers le bourg.

      La maison où je devais me rendre était au bout d'un chemin qui menait je crois me souvenir vers un terrain de sport. Il y avait la long de cette voie quelques autres maisons, mais en fait c'était une sortie du village. Et cette petite maison était toute simple et  datait d'assez loin, il y avait un jardinet bien entretenu, avec des fleurs, ce n'était pas cossu, mais en bon état et agréable. Alors il fallait ce décider,  je frappais donc à la porte. C'est ma chérie qui m'attendait  qui vint m'ouvrir. 

    De braves gens ces grands- Parents, vivant chichement mais honorablement et qui m'ont réservé un accueil amical. Le temps de la fin de la préparation du repas, ma tendre amie m'a entraîné pour me faire visiter sa chambre, j'ai à peine eu le temps de voir, que ses lèvres prenaient les miennes, que son corps se serrait contre le mien, lascive, tentante, elle me désirait, mais il n'était pas possible d'unir nos corps avec la proximité de ses parents dans l'autre pièce. Je pense que c'est ces conditions qui l'excitaient ainsi, alors je lui donnais son plaisir. Je refusais qu'elle me donne le mien, car je me sentais mal à l'aise. 

    Quant à sa chambre rien de remarquable, toute simple et bien rangée, dans un coin par terre une ne pile de revues sentimentales et de romans photo. Pratiquement rien de culturel, des disques et électrophone, c'était assez limité et j'en éprouvais une petite déception. 

    Un bon repas mijoté comme on sait les faire à la campagne et une conversation ciblée sur mes intentions et les futures perspectives de vie. J'étais bien gêné pour affirmer des circonstances confortables, car mon service militaire n'était qu'au quart de son parcourt, j'étais un représentant de fabrique sans travail, car j'avais du renvoyer mes collections. J'avais bien essayé de taper des tarifs, d'en envoyer à mes clients, mais je n'ai reçu aucunes commandes. J'avais eu cette possibilité quand j'avais été secrétaire au bureau de l'escadron de mon régiment avant d'être affecté à la subdivision mais ça ne m'avait pas servi à grand chose. J'étais militaire appelé à 4,50 FR par mois, je n'avais donc plus de travail, il y avait la guerre d'Algérie et probablement que j'y serais envoyé et mes parents étaient ignorants de mon histoire d'amour. Faire des projets dans ces conditions c'était bien hasardeux. 

    Enfin ça c'est bien passé et j'ai pris congé en les remerciant pour l'accueil qu'ils m'avaient réservé et nous sommes partis pour une promenade dans le bourg. Après une visite rapide, le premier bosquet isolé nous abrita pour un après-midi d'amour. 

    Je quittais mon amie qui me raccompagna au car et après un dernier baiser, discret celui-ci je la quittais pour rentrer vers Laon. Je pensais pendant ce parcours que j'étais engagé désormais et que je n'étais pas vraiment prêt pour ce genre de chose. Est-ce que je ne m'engageais pas trop légèrement, est-ce que je n'allais pas le regretter, est-ce qu'elle m'aimait vraiment ou était-ce pour se sortir d'une condition peu enviable ? Mais de suite les images de nos ébats amoureux venaient s'interposer à ces réflexions, la douceur de ses caresses, son impatience à savourer les miennes et l'extase qui s'en suivait faisaient que tout inconvénients possibles étaient rejetés. 

    J'étais amoureux, j'en suis certain, et j'ai tellement envie d'elle que je ne suis plus moi-même 

     

    Tags associés : Famille

    Jeudi 24 Décembre 2009 à 17h43 dans Blonde tu etais1 commentaire(s)
     

    LUNE DE MIEL

     LUNE DE MIEL à REIMS

    Ma chérie avait une semaine de congés, si j'arrivais à avoir une permission, peut-être pourrions nous partir ensemble . Pour celà il fallait que j'en parle au commandant, c'était dans le domaine du possible en fonction que le service le permettait. Cette permission me fut accordée, je la préparais et il la signa. Mais un problème, j'avais bien cette autorisation pour me rendre dans mes foyers, chose que je ne faisais pas, puisque nous désirions nous rendre à Reims, qui est une grande ville, proche et donc l'anonymat sauvegardé. Pas question de se mettre en civil, ce n'était permis qu'à partir du grade de sous officier, mais le problème en plus était que l'on n'avait pas le droit de sortir de ma subdivision militaire, il fallait donc que je ne sois pas contrôlé par une patrouille en gare ainsi qu'en ville. C'était courant que la police militaire à bord de leur jeep se déplace et interpelle les militaires, pour vérifier leurs papiers car la ville de Reims était une grande place de garnison.

    Nous partons en fin de matinée avec un bagage léger et par un train qui nous mène à Reims vers les onze heures, afin d'éviter les patrouilles qui sont présentes le matin au retour des permissionnaires . Dans le train pas de problèmes, des soldats, mais américains qui se rendent également en ville, mais eux n'ont pas toutes ces choses contraignantes, quitté leur casernement ils sont en totale liberté et en civil .

    Sur le quai d'arrivée je laisse descendre et la foule se diriger vers la sortie, et nous suivons d'assez loin, mais personne, en hall de gare, personne non plus. Alors nous pouvons sortir et de suite prendre par des petites rues à la recherche d'un hôtel pour y séjourner ces huit jours. Un petit établissement pas luxueux mais propre nous accueille, fiche remplie, je montre en plus ma permission pour ne pas que le gérant se méfie d'avoir des ennuis, le fait de mon domicile ne pouvait pas éveiller son attention car il n'y fit pas attention, surtout que je n'avais pas d'obligation de cette démarche. Il nous conduit à une petite chambre mansardée, ça suffira, et je le règle à l'avance, comme ça pas de problème ni de soupçons.

     

     

     

     

     

     

     

    Le temps de remonter à la chambre elle s'était déshabillée et c'est nue qu'elle m'attendait et se jeta dans mes bras, m'aidant à me défaire à mon tour de mes vêtements et c'est complêtement nus que le lit recueillit nos corps enlacés, nos bouches unies par des baisers brûlants et nos mains cherchant à caresser le moindre espace de peau, donner et recevoir les plaisirs que l'amour procure.

    Il fallait quand même penser à manger, pour ce faire nous sommes descendus et dans le rue, une petite épicerie nous a vendu quelques petites parts de fromage emballées, une baguette de pain et une bouteille de champagne. Il fallait s'organiser et nous sommes partis à la recherche un petit restaurant que nous avons trouvé du côté de cette porte romaine. Il fallait s'y rendre par les allées des jardins publics, là où il n'y avait pas de danger de rencontrer des patrouilles militaires.

    Dans les rues en plus des éventuelles patrouilles, j'aurais pu être côntrolé par la gendamerie . Nous étions en période de guerre, celle d'Indochine venait de se terminer mais il y avait l'Algérie. Il y avait eu des troubles avec les rappelés qui créaient des difficultés, les CRS avaient du intervenir pour les récupérer et les conduire sous bonne escorte à un aéroport pour les embarquer de force, il y avait eu des échanges de coups, emploi de grenades lacrymogènes, et des blessés dont de graves atteintes aux yeux. les convois par trains arrivaient à Marseille avec de sérieuses dégradations . Alors un militaire dans la rue en pleine journée ça attire l'attention, en plus accompagné d'une magnifique fille blonde, un élément de plus de repérage.

    Par ses allées des jardins c'était plus sécuritaire, ce petit restaurant n'était pas très cher, et nous nous contentions du plat du jour, ensuite nous regagnions notre mansarde en faisant bien attention de la sortie des jardins à la porte de l'hôtel qu'il n'y ait personne qui puisse nous dénoncer. Et nous ne sortions plus, ce qui faisait passer les journées à faire la sieste et  nous aimer, et les nuits à dormir et nous aimer. C'était très agréable mais en situation de reclus comme des gens qui se cachent de la police, alors que nous n'avions rien fait de mal.

    Simplement nous aimer.

    Tags associés : Lune, miel

    Samedi 06 Février 2010 à 17h29 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    LA GALERE

    Nous sommes de retour ce lundi matin et nous nous quittons, elle pour rentrer chez ses patrons et moi pour reprendre mon service, la séparation est difficile, mais elle sera de courte durée, un dernier baiser, et le petit tram prend sa lancée pour escalader la montagne couronnée. Reprise des activités sans problème avec de beaux souvenirs plein la tête, matinée normal, avec travail courant, quelques quolibets des collègues, admiration ou jalousie, peu importe.

    Midi, les personnels sortent, et avant de refermer la porte, qui je vois près du rempart ?, mon amie et posée à côté d'elle une valise. Mais qu'est-ce qu'elle fait là à cette heure, et avec cette valise ? .Avant d'aller déjeuner en bas, je la rejoins.  <Tu repars en congés chez toi?  > < Non, je suis remerciée par mes patrons >.< Pour qu'elle raison ? comme ça, soudainement.? > <remerciée sans préavis > .Et là tu vas donc chez toi?< Non ce n'est pas possible, je ne rentre pas > <. Mais que vas-tu faire alors ? ou vas-tu aller? >.< Je ne sais pas, tout m'est égal >. < Bon là je ne suis pas libre, laisse ton bagage dans un café, je te rejoins après 17 heures on fera le point de la situation >.

    Je la retrouve au café comme il était convenu et réfléchissons sur la situation, peu de possibilités à cette heure, il fallait parer au plus pressé, elle avait un oncle, retraîté du chemin de fer, qui habitait dans une cité pour cheminots dans la ville basse derrière la gare. Un accueil asez froid, je voyais bien que l'on dérangeait, et après avoir expliqué la situation, nousavons droit à une leçon de morale, du genre que c'est bien de s'aimer, mais qu'il faut réfléchir avant d'agir, ce que je ne pouvais contester, mais par contre que je n'étais pas responsable de cette situation. Il accepte enfin de la loger pour la nuit, tout en faisant comprendre que cette situation ne pouvait perdurer.

    Je quittais pour remonter sur le plateau sur ces paroles, et soucieux de résoudre ce problème, mais comment? La première solution étant de trouver un logement dans l'urgence, mais pas de possibilités ce soir, il me fallait attendre demain.

    Les chauffeurs civils me voyant soucieux m'en demandent la raison, je leur explique la situation. Après réflexion ils me conseillent un petit hôtel qui loue des chambres meublées, en bas de Laon, à Semilly où il y a la caserne du train automobiles, que je connaîs bien, car c'est là que nous allons chaque mois chercher notre maigre rémunération ainsi que la dotation en tabac et cigarettes. Mais je n'ai pas d'argent en ce moment pour ces dépense. Par de problème, on va t'en prêter, tu nous rendras quand tu pourras . Quand je pourrai, ce n'est pas évident. Mais il faut parer au plus pressé, alors entre midi et quatorze heures, je descends par un chemin qui serpente au milieu des broussailles, et j'arrive à cette établissement.

    La chambre n'est pas luxueuse mais propre et possède le minimum pour la toilette et pour y vivre. Une fenêtre donne sur la placette devant l'établissement, pour l'entrée et sortie, c'est un couloir, donc pas d'obligation de passer par le bar où des militaires américains de la base de Couvron oublient dans le wisky et la bière, leur éloignement, du reste les chambres meublées sont occupées par des jeunes femmes qui vivent en concubinage avec ces militaires. J'accepte les conditions de location, je paye à l'avance comme c'est demandé, et me voilà loueur d'un meublé .

    Demain je téléphonerai chez ses patrons pour tirer cette affaire au clair

    Plusieurs jours avant d'obtenir un rendez-vous, réception fraîche au salon, le motif est celui que je prévoyais. Des personnes bien intentionnées avaient mis au courant de ce qu'il avaient vu derrière leurs rideaux. C'est un fait qu'un militaire dans une cité pavillonnaire à 6 heures du matin, vient de terminer sa nuit, et de chez qui? au domicile de ces braves gens qui sont partis en vacances et qui ont trop confiance, la meilleur preuve c'est qu'elle a été trahie par la conduite de cette fille facile à leur service.

    Le ton supérieur et la morgue de ce petit cadre fonctionnaire était déplaisant au possible < je ne fume pas de troupes, moi monsieur > ces cigarettes étaient la dotation mensuelle des militaires, du tabac bon marché mais il fallait s'en contenter. Mais Nicole en fume, puisque je lui en offre, pas de grandes possibilités de discussion, la cause étant entendue. La seule chose obtenue est les indemnités dues, et encore sous la pression de sous entendus de poursuites. Ce qui n'aurait pas été facile dans nos situations et pour une somme aussi minime.

    Tags associés : galere

    Mercredi 24 Février 2010 à 12h34 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    DECISIONS

    Ce n'était simple pour personne ce concubinage et la vie à l'hôtel, et ça ne pourrait durer très longtemps, il y avait cette question d'argent qui était préoccupante. Cela commençait à faire cruellement défaut. Je faisais de mon mieux descendant pendant ma coupure du midi, avec de la nourriture prélevée sur les rations que le train automobile de Semilly venait nous livrer, matin , midi et soir.

    En effet nous étions super bien servis, du fait que c'était l'état major, les meilleurs légumes, la meilleure viande et pareil pour ls poissons, d'autre part nous devions leur communiquer notre effectif, mais souvent ça fluctait. En effet venaient manger avec nous cinq de la subdivision ( Deux secrétaires, deux plantons et le chauffeur militaire,) l'ordonnance du général, ainsi que le chauffeur du médecin chef, bien que celui -ci habitait à l'hôpital et que selon son service il y mangeait, l'ordonnance avait sa chambre chez le général, mais venait manger avec nous. Du reste le sergent des transmissions et du service du chiffre ( qui était responsable de nous ) et qui habitait à l'étage, seul dans sa chambre, devait normalement aller manger au mess des sous-officiers, mais pour cela, il lui fallait descendre à la caserne de Semilly, ça lui était plus facile de manger avec nous, puisque nous avions à profusion.

    Nous avions trop de tout, de café le matin, de croissants et brioches le dimanche avec du chocolat chaud, trop de vin ( car avec un broc, si on avait tout bu, on n'aurait pas pu travailler ) ; Mais à l'armée pour quoi que ce soit, il ne faut jamais dire que l'on a trop de quelque chose, car ensuite les rations sont revues à la baisse, on n'a plus assez, et pour revenir à l'ancienne dotation, c'est mision impossible.

    Mon amie se morfondait dans sa chambre à l'étage, et n'avait que de rares divertissements, à part mes visites et mes nuits passées avec elle quand je pouvais obtenir une permisson à cet effet. Le reste du temps elle lisait ces magazines pour jeunes filles et des romans photos. Elle pouvait avoir des conversations avec certaines femmes logées sur le même palier, dans la même situation que nous, mais avec des militaires américains.

    Les chauffeurs civils avaient plusieurs fois fait des allusions sur leur argent prêté, ils se rendaient compte que la situation n'était pas en amélioration.

    Du reste à ce sujet, l'assistante sociale de l'armée m'a convoqué à son bureau, ce n'est pas de meilleure augure.

    Tags associés : Decisions

    Vendredi 23 Avril 2010 à 16h36 dans Blonde tu etaisPoster un commentaire
     

    QUE FAIRE

    L'assistante sociale de l'armée m'a convoqué mais en attendant, il faut subsister, malgré les aides de mes collègues, l'argent manque .

    Mon amie me confie que son ancien patron, celui de la coiffure, ne lui a pas réglé certaines sommes quand elle s'est fait mettre à la porte, qu'il lui serait possible de le contacter, chose faite rapidement, un peu trop rapidement selon moi, mais ce n'est pas le moment de faire la fine bouche. Quand je l'ai retrouvée en cette fin d'après- midi, elle était toute contente de me faire voir ces beaux billets. C'était ce qui avait été décidé et approuvé par nous deux. Mais le doute s'installe dans mon coeur, c'est de l'argent gagné bien facilement et probablement en récompense de services rendus.

    L'assistante sociale me fait comprendre qu'elle est au courant et que c'est une situation qui ne peut durer, elle va me faire obtenir un secours, à charge pour moi de rembourser les chauffeurs. C'est normal, ça prouve qu'eux aussi pensaient que cette situation s'aggravait.

    Quand toutes ce choses ont été réglées, j'ai écrit à mes parents que j'envisageais de leur présenter lors de ma prochaine permission, la jeune fille que je considérais comme ma fiancée, la réponse étant favorable, nous convenons d'une date et que si c'était possible, elle pourrait rester dans ma famille, ce serait plus facile pour trouver du travail, avec la proximité d'Amiens cette grande ville, et avec des transports pratiques à disposition. Ce qui ferait cesser la situation critique qu'il fallait à tout prix régler.

    cette ambiance dans cet hôtel meublé n'était pas des meilleures, dans la salle en bas des militaires américains noyaient leur ennui et leur mal du pays dans l'alcool et écoutaient inlassablement les mêmes disques sur l'appareil à monnayeur

    La situation en Algérie se fait de plus en plus critique. Du reste, le sergent des transmissions, qui était responsable de notre groupe est parti retrouver son unité, et nous a écrit un petit mot de là-bas, ainsi qu'une longue lettre pour moi. Il m'a envoyé un pouvoir pour toucher son argent sur son compte et m'a chargé de les transmettre à ses parents, chose que j'ai fait scrupuleusement, il n'en doutait pas un seul instant malgré qu'il connaissait ma situation, il m'a même laissé une commission pour cette action, mais je n'ai pas accepté un centime.

    Nous avions depuis deux mois décrypté à longueur de soirée, des messages en chiffres du genre 867089- 223478 pour transmettre le nombre de couverts, de gamelles afin d'équiper les unités en formation et en attente de départ pour l'Algérie. Maintenant les messages étaient pour  les incorporations des rappelés et les transports trains, bateaux par Marseille, Port Vendre. Il était arrivé à la subdivision des officiers et sous officiers réservistes afin de remplacer les personnels qui partaient encadrer des unités. Je lisais les rappels dans leurs régiments de militaires détachés dans des services extérieurs, il fallait  prendre des mesures sécuritaires, car mon tour ne tarderait pas à arriver.

    C'est avec joie que ma mère qui avait toujours voulu avoir une fille accueillit ma compagne dans notre famille, simple mais compréhensible. Mon père un peu plus distant n'aurait pas voulu me refuser cette aide en fonction des évènements à venir qu'il redoutaient autant que moi.

    En regagnant mon service après avoir laissé on amie aux bons soins de mes parents, je pensais à cet avenir qui pour l'instant était assez confus


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