ANCIENS DU 6ème REGIMENT DE CUIRASSIERS

                       ALGERIE    56 / 57

                  AURES     NEMENTCHAS   CHERIA

                             SUD     CONSTANTINOIS        

     6ème  REGIMENT DE CUIRASSIERS   

Maison du roi;

- Garde du dehors;

Les mousquetaires de la garde

Organisation en 1646:

1 compagnie, ou 2 compagnies qui se détestent cordialement.

Nombre d'hommes (1646): 120 cavaliers par compagnie

Capitaine de compagnie: le Roy

Officiers: 1 Capitaine-Lieutenant

1 Sous-Lieutenant

1 Enseigne

Sous-Officiers:1 Maréchal des Logiis

2 Brigadiers

Il faut toutefois remarquer que ces chiffres ne comprennent pas les 44 officiers et sous-officiers, les 6 tambours, les 4 hautbois, l'apothicaire, les 9 chirurgiens, etc., qui gonflaient l'effectif de chacune des deux compagnies; et celles-ci, en temps de guerre, s'accroissaient d'un nombre considérable de gentilshommes volontaires.

Présentation

 Armement mousquets à mèche (plus tard à rouet), pistolet et rapière      

Qui ne connaît pas ces magnifiques cavaliers nés sous le règne de Louis XIII ? C'est en dotant de mousquets une compagnie de carabins que ce roi créa, en 1622, la première compagnie de mousquetaires. Il s'en proclama le capitaine et s'adjoignit, un capitaine-lieutenant (le célèbre M. de Troisvilles ou de Tréville). La compagnie comprenait 100  mousquetaires.

Cette compagnie fut licenciée en 1646. Cette éclipse était due à la haine de Mazarin, qui profita de la mort du roi pour se venger ainsi des turbulents gardes. Il ne les reconstitua en 1657 que pour placer son neveu Philippe, duc de Nevers, à leur tête. Elle renaît alors forte de150 hommes.

Une autre compagnie ayant été créée pour la garde du cardinal de Richelieu et par la suite pour celle du cardinal Mazarin: ce sont les fameux "Gardes du cardinal", (frères) ennemis mortels des mousquetaires du roi dans les romans d'Alexandre Dumas. La mort de Mazarin, en 1660, la fit passer, sous le nom de 2ème compagnie de mousquetaires, dans la maison du roi. Licenciée en 1664 et aussitôt réorganisée selon le même schéma que la première compagnie, elle eut, dès janvier de l'année suivante, le roi Louis XIV en personne pour capitaine (le roi était également capitaine de la première compagnie).

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 les cuirassiers : En 1638, Richelieu lève 50 régiments de cuirassiers français et étrangers. Mais c'est sous Louis XIV qu'ils seront régularisés, prenant le nom de Cuirassiers du roi en 1766.

Le 6e Régiment de Cuirassiers est l'une des plus anciennes unités de la cavalerie française. -Son étendard porte les noms des victoires de FLEURUS 1794 - HOHENLINDEN WAGRAM *

Ce régiment est d’une origine plus ancienne que celle que la tradition lui a attribuée. Son ancêtre direct est un régiment levé en 1635 par ordre du cardinal de Richelieu et prit le nom de Dragons du cardinal à la mort de ce dernier, il devient la propriété du roi et prend le titre de « fusiliers à cheval du Roi » en 1643, puis de « le Roi-Cavalerie » trois ans plus tard. Le régiment se distingue pendant la guerre de succession d’Autriche : à Prague en 1740 et au siège de Gand, en juillet 1745 contre les Britanniques. Le futur maréchal de France, le duc de Broglie a commandé le régiment de 1694 à 1705. Le régiment du Roi conserve son titre jusqu’en 1791 lorsqu’il devient 6e de cavalerie. Il sera à l’armée du Nord en 1792, à celle de Sambre et meuse en 1794, à celle de Mayence en 1798, à celle du Danube l’année suivante et à l’armée du Rhin en 1800, où il se fait remarquer à la bataille de Hohenlinden.

De 1803 à 1815

Devenu 6e de cuirassiers en 1803, il est employé à l’armée d’Italie de 1804 à 1806. En 1807, il rejoint la 3e division de cuirassiers de la Grande Armée et charge à Heilsberg sous les ordres du général Espagne. Pendant la campagne d’Autriche de 1809, il se couvre de gloire à Essling et à Wagram. Sa belle conduite à la Moskowa lui vaut cette inscription sur son étendard . le régiment fait les campagnes de 1813 et 1814 au 1er corps de cavalerie et celle de Belgique en 1815 au 4e corps de cavalerie du général Milhaud. Il écrase la cavalerie de Ziethen dans une charge magnifique à Ligny le 16 juin. C’est la dernière victoire de l’Empire. Ecarlate à l’origine, le 6e cuirassiers reçoit la couleur distinctive aurore avec parements bleus à partir de 1809

Chefs de corps : Cacatte (1799) – baron Rioult d’Arenay (1803) – d’Haugéranville (1807) – baron Martin (1811)

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Louis XIII donne au Cardinal de Richelieu par décret le 27 septembre 1626 (après la conspiration de Chalais): 50 arquebusiers à cheval, 30 gardes, soldés à ses frais, 30 gentilshommes l'accompagnent + 20 autres donnés par l'évêque du Mans. La garde de Son Éminence n'a cessé de s'agrandir, pour arriver a avoir une maison militaire comprenant une compagnie de gardes et une compagnie de mousquetaires. Sachant qu'à l'époque, les gardes représentaient une marque de souveraineté, autorisée exclusivement au frère du Roi et à la Reine.

Je vous cite un court passage dans le livre "L'Homme Rouge" de Roland Mousnier : "La compagnie de la garde était armée de l'épée, des pistolets et du mousqueton. A cheval, ils avançaient le pot en tête et la cuirasse. A l'intérieur, la casaque d'écarlate en soie, aux broderies d'or et d'argent. Ils la portaient pour la faction dans les cinq corps de garde qu'il fallait traverser pour arriver à la chambre du Cardinal."

J'ai aussi les soldes des soldats du Cardinal, si ça vous intéresse. Son capitaine des gardes était de Bar et son lieutenant était Manse.

Une petite suite sur l'historique du 6e cuirassiers :

De 1814 à 1830

En 1814 le régiment prend le nom de « Colonel Général » puis en 1815 celui de « Condé » ; lors de la campagne d’Espagne en 1823 le régiment participe à la prise du fort du Trocadéro, de Cadix et de Barcelone

De 1830 à 1848

Période monotone pour le régiment de Condé qui reprend son numéro dès juillet 1830

Chefs de corps : Braun (1830) – Macdermott (1840) – Roux (1841) – Carrière (1845) – Salle (1848)

De 1848 à 1871

Période également terne au début toutefois, les régiments de cuirassiers afin d’éviter la monotonie font mouvement tout les deux ou trois ans d’une garnison à une autre. Le régiment est à Versailles en 1848 et participe au service d’ordre à Paris pendant les journées révolutionnaires de juin puis successivement à Lunéville et à Lyon. Courant mai 1854 le 6e aux ordres du colonel Crespin s’embarque à Marseille, débarqué initialement à Gallipoli il s’établit à Andrinople avant de rejoindre Vanna (Bulgarie) où éprouvé par le choléra il perdra 140 hommes ; il prend ses quartiers d’hiver à Andrinople. En mai 1855 il embarque à Constantinople pour la Crimée et il réembarque en mai 1856 sans avoir pris vraiment part aux combats ; en juillet 1856 le régiment rejoint la métropole.

En garnison à Dôle puis à Pont-à-Mousson le régiment fait partie de l’armée d’observation du Rhin en 1859 (pendant la campagne d’Italie

Au cours de la guerre de 1870 le 6e fait partie de la brigade du général de Béville de la division de cavalerie du général Lichtlin ; affectée au 12e corps d’armée (Lebrun) formé le 21 août 1870 à Chalons. Ce corps rejoint l’armée du maréchal de Mac Mahon qui est écrasée à Beaumont et à Mouzon le 30 août et se replie sur Sedan ; la brigade de cuirassiers (5e et 6e) est placée en arrière-garde chargée de couvrir ce mouvement. Lors des deux charges sur les carrés d’infanterie et les batteries adverses les pertes sont sévères. La capitulation de l’armée à Sedan entraîne la brigade en captivité en Allemagne pour neuf mois.

La guerre n’est pas pour autant terminé pour les cuirassiers ; sous l’impulsion du général Cousin-Montauban seront créés 11 régiments de cuirassiers de marche ; ces régiments sont mis sur pied avec les 6e escadrons après le départ des escadrons de guerre et par les escadrons des dépôts ; les escadrons autonomes du 6e reconstitué se feront remarquer lors des combats de l’armée de l’est de Bourbaki : à Villersexel et à Héricourt en janvier 1871 avant d’être contraints de passer en Suisse.

Chefs de corps : Salle (1848) – Crespin (1854) – de la Barge (1856) - de Larocque-Latour (186 ?) – Martin (1866)

Etendard :

Fleurus 1794 – Hohenlinden 1800 – Wagram 1809 – La Moskowa 1812 – l’Avre 1918 – l’Aisne 1918 – Montdidier 1918. Décoré de la CG 14/18 (2 palmes et une étoile de vermeil) et de la CG 39/45 (une palme)

Le 6ème cuirassiers, stationné à Sissonne, a fait mouvement pour l'Algérie, dans le scteur de Tebessa
Constitué : en bataillon de marche du 6ème cuirassiers
En fin 56, début 57, il est redevenu Régiment de cavalerie, 6ème régiment de cuirassiers.
Ce n'est pas le fait d'avoir rendu les chapeaux de brousse contre les bérets Gourka, avec rubans rouge et bleu, qui a changé quoi que ce soit
C'est le fait d'avoir perçu des chars, bien anciens et bien fatigués, et pratiquement inadaptés à ces opérations des Nementchas, qui ne servaient qu'à l'intimidation, ou d'artillerie portée, qui a redonné la fierté et toute la tradition qui s'était un peu émoussée.
Le 6ème cuirassiers sous les ordres du colonel Brière, un officier de grand mérite,et très humain, était l'organisateur des opérations de ce secteur, sous les ordres bien sur de l'état major de la Zone du Constantinois
Le respect des populations et les actions engagées ont été à l'honneur de ce régiment.
Et de l'encadrement aux simples éxécutants, l'esprit de corps, a été présent .
Amicalement votre
Claude Fricot ( ancien de la 55/1/C )

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